Le Conseil de l’Alimentation Durable a permis de réunir plus de 90 actrices et acteurs de l’alimentation du territoire au Quartz avec parmi nos élus, Nathalie Chaline pour imaginer et construire un futur alimentaire plus juste, plus sain et plus durable.

Une alimentation saine et durable pour toutes et tous
La première partie de la journée a été marquée par l’intervention de Karine Jacquemart, représentante de l’association Foodwatch, qui a rappelé l’importance de défendre le droit de toutes et tous à une alimentation saine et abordable.
Elle a notamment évoqué la dernière action en date de l’association : le lancement d’une pétition exigeant que 100 produits alimentaires sains soient vendus à prix coûtant.
Karine Jacquemart a également expliqué le travail de Foodwatch, qui consiste à enquêter, alerter et dénoncer les pratiques illégales ou trompeuses de certains grands acteurs de l’industrie alimentaire, souvent au détriment de la santé publique et de l’environnement.
Enfin, elle a salué les initiatives locales visant à renforcer la démocratie alimentaire, en citant notamment le Projet Alimentaire Territorial de Brest Métropole, rappelant ainsi l’importance d’une synergie entre tous les niveaux d’action pour faire évoluer notre système alimentaire vers un véritable droit à une alimentation saine et durable.
Manger, le pouvoir de l’assiette
Plusieurs piliers ont été évoqués, à travers des gestes du quotidien visant à promouvoir une alimentation vraie, variée et davantage végétale. Cela se traduit par la mise en place d’ateliers participatifs tels que :
- ateliers de cuisine,
- ateliers « du champ à l’assiette »,
- visites de fermes,
- ciné-débats, etc.
L’objectif recherché est également de garantir l’accès à une alimentation saine et durable pour toutes et tous, grâce au développement de nouvelles initiatives de solidarités alimentaires. Celles-ci passent notamment par la facilitation de l’accès aux achats locaux, de saison et bio, directement auprès des producteurs.
Un important travail de sensibilisation et d’information est mené auprès de tous les publics, à travers des actions simples, ludiques et adaptées. Cela se concrétise par l’organisation d’animations lors de nombreux événements locaux, ainsi que par des interventions auprès des jeunes publics, des familles et des professionnels. Au total, ce sont plus de 10 000 citoyens sensibilisés chaque année.
Un volet majeur vise également à cultiver, élever, jardiner et nourrir la terre nourricière, en développant de nouveaux modes de production en milieu urbain. Cela représente :
- plus de 80 jardins partagés,
- plus de 150 moutons et chèvres,
- plus de 25 hectares d’écopâturage,
- plusieurs fermes urbaines, telles que Quélibelle, la ferme de Raymonde ou les Jardins de Prélude.
Enfin, en termes de chiffres clés, ce sont :
- 4 500 repas par jour distribués dans les communes de Brest Métropole,
- 6 500 repas par jour dans la ville de Brest,
dont 80 % de produits bio dans les assiettes.
On notera également la mise en œuvre de la loi EGAlim, accompagnée de projets visant à réduire le gaspillage alimentaire et à favoriser des approvisionnements durables. Par ailleurs, 5 structures médico-sociales (EHPAD, résidences seniors) sont accompagnées dans ce cadre, représentant près de 1 700 convives.
L’accès à l’alimentation de qualité ne doit pas être réservé à une minorité, c’est une question de justice sociale. Le projet alimentaire se donne l’ambition d’impulser et de soutenir les dynamiques portées par les acteurs du territoire pour permettre au plus grand nombre l’accès à l’alimentation saine et durable, le Bien manger doit s’inviter dans toutes les assiettes »
Nathalie Chaline – vice présidente de Brest Métropole en charge de l’alimentation durable
La caisse commune
Autour du collectif d’associations « À table ! », s’est constituée une caisse commune dédiée à l’alimentation. Cette expérimentation vise à mettre en pratique les principes de la sécurité sociale de l’alimentation auprès d’une centaine de participants.
Chacun contribue selon ses moyens, selon une grille collective, et reçoit en contrepartie une enveloppe mensuelle de 150 €, à dépenser dans des commerces soigneusement choisis selon des critères définis ensemble.
Au-delà de l’aspect financier, des rencontres mensuelles – les « Rencontres de l’alimentation » – permettent de partager expériences, savoirs et réflexions sur nos pratiques alimentaires. L’objectif ? Reprendre la maîtrise de ce que nous mangeons, renforcer le lien direct entre producteurs et consommateurs, et, au final, redonner du pouvoir à nos assiettes.

La ferme Quélibelle
Brest a été sélectionnée pour le programme national « Quartiers Fertiles » de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), qui soutient le développement de projets agricoles au cœur des quartiers en mutation, comme Bellevue et Quéliverzan-Recouvrance. Ces initiatives prennent des formes variées : jardins collectifs, éco-pâturages, sentiers urbains… La ferme urbaine Quélibelle, portée par l’association Vert le Jardin, s’installe dans ces quartiers pour donner vie à ces projets.
Le projet s’articule autour de deux axes complémentaires :
- Une activité agricole productive et commerciale, avec une production vendue directement et intégrée aux circuits courts locaux.
- Un espace de vie et d’animation, ouvert à tous les habitants, qui favorise les échanges, l’éducation et le renforcement du lien social.
Apporter du bio et du local dans nos cantines
La ville de Brest et Brest Métropole agissent au quotidien pour proposer une restauration de qualité, accessible à tous, tout en valorisant les producteurs locaux.
Le développement de filières de production locales et durables est au cœur des actions menées par la collectivité. En collaboration avec la MAB29, la ville a contribué à structurer des filières bio locales afin de répondre aux besoins de la restauration scolaire.
La ville de Brest veille également à garantir à chaque enfant une alimentation saine et équilibrée, quel que soit son milieu social. Grâce à la tarification sociale, les familles les plus modestes peuvent accéder à un repas complet à l’école.
Enfin, les équipes éducatives travaillent également sur la sensibilisation à la saisonnalité, l’éducation au goût et les liens entre alimentation et santé, afin d’accompagner les enfants vers de meilleures habitudes alimentaires.
L’objectif d’une alimentation saine et durable est de garantir à toutes et tous un accès à une nourriture de qualité et en quantité suffisante, tout en contribuant à la santé, en limitant l’empreinte écologique, en réduisant le gaspillage alimentaire, en assurant une rémunération équitable au sein des filières et en favorisant la création d’emplois..
