Propos liminaires sur la qualité de l’air et la prolifération des algues vertes

Intervention de Glen Dissaux, au nom des élu·e·s écologistes, lors du Conseil de Métropole de Brest le 15 octobre 2021, sur la qualité de l’air et les algues vertes.

Propos liminaires

« Monsieur le Président, cher·e·s collègues,

Nous allons évoquer pendant ce Conseil la question du tramway, du BHNS, du réseau de chaleur, de la filière bois-énergie, d’une installation photovoltaïque, du plan alimentaire, de la politique de développement durable dans le cadre des rapports des différents organismes, de projets d’étalement urbain, …

Chacun de ces sujets, évidemment, a une dimension écologique ; chacun joue sur l’empreinte carbone de notre territoire. C’est dans le cadre de la transition écologique, énergétique, sociétale, que nous appelons à jauger l’ensemble de nos projets et de nos actions.

Hier avait lieu la journée nationale de la qualité de l’air, et de nouveaux rapports sont sortis sur la prolifération des algues vertes. Sur ces deux sujets relatifs à la qualité de vie et à notre environnement, nos actions, nos modes de vie ont un impact prépondérant et immédiatement visible.

Et sur ces 2 sujets, l’État manque largement à ses obligations et ne se montre pas à la hauteur des énormes enjeux de santé publique. Les chiffres sont alarmants au niveau national : chaque année on dénombre 67 000 morts prématurées causées par la pollution aux particules fines en France. Nous ne sommes pas épargné·e·s, ni à Brest, ni en Bretagne, concernant le dioxyde d’azote et les particules fines.

Et nous ne sommes pas tou·te·s égaux·ales face à ces pollutions. Un rapport de l’UNICEF paru hier met en évidence la vulnérabilité des enfants et particulièrement des enfants issus de milieux précaires. En France, 3 enfants sur 4 respirent un air pollué.

Et ce qui est encore plus insupportable, c’est que la situation n’est pas prête de s’améliorer. Le trafic routier atteint des niveaux sans précédent, les industries polluantes repartent de plus belle sans contrainte environnementale sérieuse. Nous sommes les mauvais élèves en Europe. Le CNRS a réclamé hier des mesures drastiques pour limiter les maladies et les décès prématurés.

Aux pollutions classiques en milieu urbain, s’ajoutent des pollutions liées à l’activité agricole de notre région. En premier lieu l’ammoniac, ce gaz issu de l’activité agricole n’est pas réglementé en France et contribue pourtant à la pollution de l’air. Nous en reparlerons dans quelques semaines ou mois par le biais d’un travail à mener sur le pays de Brest à ce sujet.

L’hydrogène sulfuré est le gaz dégagé par les algues vertes en fermentation. Selon le Centre d’Études et de valorisation des algues, 2021 s’annonce comme une année record en matière d’algues vertes. Les superficies recouvertes pourraient être d’un niveau supérieur de 50% à la moyenne de ce qui est observé depuis 2002.

Les pouvoirs publics tergiversent, et refusent de voir la réalité en face alors que des solutions existent.

En travaillant avec des exploitant·e·s et agriculteur·rice·s sur leurs pratiques, en questionnant l’usage de la voiture et tout ce qui va avec (stationnements, vitesses, saturation des axes, mobilités alternatives…), en développant la nature en ville et la végétalisation. Et bien sûr en questionnant le volet industriel : changeons de modèle et réorientons notre économie.

L’État est coupable de son inaction climatique, la justice l’a rappelé il y a quelques jours. Utilisons, nous, à la Métropole, les leviers locaux que nous pouvons mobiliser.


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