A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, une manifestation a eu lieu jeudi 25 novembre, place de la Liberté.
Les élues écologistes étaient présentes, aux côtés des militantes du planning familial et des 200 manifestantes qui ont pris part à une marche aux flambeaux ce 25 novembre 2021. Le cortège est passé symboliquement par la rue de la 2e DB, où plusieurs viols et agressions sexuelles ont eu lieu récemment. Les manifestantes se sont ensuite rendues devant le commissariat de police pour interpeller sur la prise en charge des victimes.
Il est temps de mettre fin aux violences faites aux femmes. En France, à ce jour, 107 féminicides ont déjà été comptabilisés en 2021. En 2020, les violences conjugales ont augmenté de 10%, d’après les chiffres officiels. Un pourcentage a priori sous-estimé. 33 000 agresseurs ont fait l’objet de poursuites judiciaires, alors que 125 000 femmes se sont déclarées victimes de violences conjugales auprès des forces de l’ordre en 2019. 1 femme sur 10 a accès à un hébergement quand elle en a besoin pour sortir des violences.
L’ONU comptabilise que près d’une femme sur trois a subi des mauvais traitements au cours de sa vie. En période de crise, ces données augmentent, ce qui a été vérifié durant la pandémie de COVID-19 et les récents conflits, crises humanitaires et catastrophes climatiques. Le rapport annuel d’ONU Femmes, basé sur des données provenant de 13 pays depuis l’apparition de la pandémie, montre que deux femmes sur trois ont déclaré qu’elles, ou une femme qu’elles connaissaient, avaient subi une forme de violence et qu’elles étaient plus susceptibles de faire face à l’insécurité alimentaire. Seulement une femme sur dix a indiqué que les survivantes s’adresseraient à la police pour obtenir de l’aide.
Face à ces chiffres alarmants, que fait l’État ? Il baisse ses dotations aux associations d’aide aux victimes. En outre, le ministère de l’Intérieur a reconnu avoir commis une erreur en réduisant à 8 mois, contre 12, le nombre d’heures de formation en école pour les policiers. Les femmes sont les premières victimes de cette formation au rabais ; les témoignages récents relatés par le mouvement #doublepeine illustrent la prise en charge défaillante des violences sexistes et sexuelles.
Bien qu’elle soit omniprésente dans notre société, la violence basée sur le genre n’est pas inévitable. Au contraire, elle doit et peut être évitée. Il faut pour cela commencer par accorder foi aux récits des survivantes. Des services essentiels axés sur les survivantes dans les domaines de la police, de la justice, de la santé et des services sociaux, sont eux aussi indispensables. La formation des professionnel·le·s est cruciale.
A Brest, nous avançons malgré tout dans cette lutte contre les violences. Nous poursuivons la réalisation du projet de lieu d’accueil pour les personnes victimes. A Saint-Marc, la Mairie a mis en place, en partenariat avec le collège-lycée de l’Iroise, les services concernés et les équipements de quartiers, un groupe de travail avec les élèves sur les questions, entre autres, de harcèlement de rue.
Si vous ou vos proches êtes en danger, appelez le 3919. Les femmes victimes de violences ou les témoins peuvent contacter le 39 19 du lundi au samedi de 8h à 22h. Ce numéro est gratuit depuis un poste fixe. Il est invisible sur les factures.
Pour consulter la tribune des élu·e·s écologistes dans l’édition de novembre du magazine Sillage sur les violences faites aux femmes, cliquez ici.
Et pour se rendre sur le site du planning familial du Finistère, cliquez ici.