Communiqué de presse
Nous apprenons dans la presse que Brest sera la première ville couverte par la 5G dans le Finistère. Nous regrettons de ne pas avoir été consulté·e·s et souhaitons ouvrir un débat public.
Emmanuel Macron n’appliquera pas, comme il s’y était engagé, le moratoire sur le déploiement de la 5G demandé par la Convention citoyenne pour le climat dans l’attente d’études sur l’impact sanitaire et environnemental de ce nouveau réseau. À Brest, la 5G pourrait ainsi être disponible dès le début de l’année 2021, sans aucune concertation des habitant·e·s.
L’absence de consensus scientifique sur le sujet justifie pourtant la mise en place d’un tel moratoire. La deuxième étude sur l’impact sanitaire de l’Anses n’a ainsi pas encore été rendue, alors que la première avait été reconnue insuffisante par l’agence elle-même. Quant à l’impact environnemental de cette nouvelle génération de réseau mobile, il est potentiellement considérable : la mise en place de la 5G implique une hausse du nombre d’antennes et d’émetteurs, une hausse de la consommation énergétique (évaluée jusqu’à 4 fois supérieure à la consommation actuelle des antennes 4G) et la mise en circulation de nouveaux objets connectés utilisant des méthodes de production polluantes. À tous ces égards, la 5G est source d’inquiétudes, tant au niveau sanitaire qu’au niveau environnemental.
C’est pourquoi une consultation des Brestoises et des Brestois est essentielle. Ils·Elles sont les seul·e·s à pouvoir déterminer leurs usages du numérique sur le territoire qu’ils et elles habitent. Les élu·e·s écologistes souhaitent donc que les citoyen·ne·s puissent s’exprimer sur le sujet avant tout déploiement du réseau. Nous proposons la constitution d’une commission de travail associant citoyen·ne.s, élu·e·s et membres du conseil économique social et environnemental régional, chargée d’étudier l’impact de la 5G sur la santé et l’environnement et de déterminer les besoins réels de la ville.