Réaction suite aux violences urbaines à Brest

Communiqué de presse

Suite aux actes de violence qui se sont déroulés ces derniers jours à Brest, les élu·e·s écologistes prennent position sur le sujet, et dénoncent la récupération politique de ces faits.

Réaction suite aux violences urbaines de ces derniers jours à Brest

Les élu·e·s écologistes condamnent fermement les actes de violences qui ont touché le quartier de l’Europe ces derniers jours. Nous exprimons tout notre soutien aux victimes de ces agissements, en premier lieu aux habitantes et habitants du quartier, aux personnes et élus menacés de mort, aux pompiers, aux policiers, aux usagers des transports et aux agents de Bibus dont nous respectons le droit de retrait.

L’Etat de droit doit prévaloir, la loi doit être respectée, la continuité du service public assurée, et les agissements répréhensibles de quelques individus doivent être punis fermement pour ne pas qu’ils empoisonnent la vie des habitant·e·s.

Nous appuierons toute action sérieuse visant au retour à la normale pour les Brestoises et les Brestois, et nous appelons chacun et chacune à la décence et la responsabilité. Certains se sont en effet permis ces derniers jours une récupération politicienne détestable, en tenant des propos nauséabonds associant les bénéficiaires de l’aide sociale ou les personnes issues de l’immigration à la délinquance.

Jamais nous n’accepterons ces raccourcis idéologiques fallacieux et dangereux et les discours ultra-sécuritaires.

Les caméras n’auraient rien évité, une police municipale non plus. Le tout répressif n’est pas la solution, comme le démontrent tous les chiffres depuis 20 ans en France, c’est particulièrement vrai pour l’usage de cannabis : nous sommes le pays le plus répressif en la matière et celui où la consommation des jeunes est la plus forte. Peut-être est-il temps d’ouvrir le débat de la légalisation.

Les inégalités croissantes, la confiscation de la richesse et la paupérisation de la population sont à la racine du mal. Nous devons lutter contre la violence de notre société, l’individualisme exacerbé, le sabotage du service public et le peu de considération pour l’humain. Certain·e·s se sentent abandonné·e·s, sans perspective de travail et d’une vie meilleure.

Jamais nous n’abandonnerons les quartiers dit populaires, où il faut renforcer la présence du service public, la protection des victimes, les opportunités économiques. Il faut poursuivre le désenclavement des quartiers et l’accessibilité et les équipements. Il faut appuyer les acteurs associatifs, les politiques de jeunesse, l’accès à la culture, au sport, à un emploi décent, la lutte contre les discriminations, la santé, la prévention. Une politique de sécurité et de tranquillité ambitieuse doit articuler tous ces leviers.

Nous soutiendrons les actions efficaces, sans idéologie, nous appelons à une présence renforcée, sur le terrain, y compris policière. Plus de moyens pour les services publics, la justice, la réinsertion.

A Pontanezen, comme à Kerourien, comme à Kerango ou d’autres quartiers brestois, des gens vivent, des gens sont heureux, des gens portent des initiatives, des projets collectifs, font vivre la ville et sont fiers de leurs quartiers. Ne les oublions pas et soutenons-les.

Pour le groupe des élu·e·s écologistes de Brest Ville et Métropole,
Son Président
Glen Dissaux