One Ocean Summit : recentrons-nous sur les vrais enjeux

Le One Ocean Summit se tenait à Brest du 9 au 11 février. Il y réunissait 40 chefs d’État pour traiter de l’avenir de la haute mer et de sa protection. Les élu·e·s écologistes de Brest ont participé aux rassemblements dénonçant l’inaction océanique et le double discours du président français.

Manifestation à l'occasion du One Ocean Summit, à l'appel de Greenpeace et de Pleine Mer

L’océan couvre 70,8 % de la surface de notre planète. Il est riche d’une biodiversité incroyable, régulateur des grands équilibres environnementaux et en particulier du climat. Il produit de l’oxygène, il séquestre du carbone, il est pourvoyeur de riches ressources, il permet tout simplement vie sur terre.

Pourtant, la haute mer est très peu protégée et échappe aux juridictions internationales : c’est une zone de non-droit, propice à la pêche illégale, au braconnage et à la destruction. Elle est menacée par les effets du changement climatique, l’acidification, les pollutions et notamment celles dues au plastique, et la surexploitation des ressources marines.

Certain·e·s parlent de l’enjeu géostratégique du siècle.

Nous avons la chance d’accueillir sur la pointe bretonne un pôle exceptionnel de compétences et d’expertises en matière de recherche scientifique sur le littoral, la mer et les océans, qui nous alerte sur ces enjeux.

A l’appel de Greenpeace France et de l’association Pleine Mer, les militant·e·s et élu·e·s écologistes étaient présent·e·s le 9 février au matin à l’ouverture du One Ocean Summit pour faire entendre les vrais sujets pour le climat et la préservation du vivant.

Nous réclamions de nos dirigeants qu’ils prennent la mesure du changement climatique, qu’ils écoutent les experts scientifiques et agissent concrètement en tenant compte des vrais enjeux autour de l’océan :

  • La surpêche nuit à la biodiversité marine et constitue une des premières menaces pour l’océan.
  • La pollution plastique a un impact négatif tant sur l’écosystème marin que sur la santé humaine. On retrouve du plastique jusque dans la fosse des Mariannes, à 11 000 mètres de profondeur !
  • L’exploitation minière en eau profonde, envisagée par l’Etat français, constituerait une catastrophe environnementale.

Nous militons pour :

  • encadrer les pratiques de la pèche et promouvoir la pêche durable
  • voter un moratoire contre l’exploitation minière en mer, comme le réclame l’Union internationale pour la conservation de la nature.
  • contrôler et sanctionner les pollutions en mer
  • lutter contre l’exploitation des fonds marins
  • créer de véritables aires protégées terrestres et marines, ainsi que des conservatoires d’espaces naturels réellement sanctuarisés
  • protéger le patrimoine corallien et mettre en œuvre de plans de restauration d’espèces marines
  • renforcer les outils de gestion de crises écologiques
  • soutenir les associations et actions citoyennes