Pour la paix en Europe, le désarmement nucléaire est urgent

Découvrez la tribune des élu·e.s écologistes sur l’urgence du désarmement nucléaire à l’heure de la guerre en Ukraine.

Tribune

Le 24 février, la Russie a envahi l’Ukraine, nous rappelant toute l’horreur des conflits armés : bombardements des villes de Kiev et Kharkiv, utilisation d’armes à sous-munitions en zone civile, pose de mines le long des couloirs humanitaires, bombardement d’hôpitaux, …

Nous exprimons notre soutien le plus vif au peuple ukrainien, aux réfugié·e·s qui quittent leur pays par millions, aux assiégé·e·s qui vivent au rythme des bombes, aux mort·e·s et à leurs familles.

Quelques jours après le début des hostilités, 2 millions de personnes avaient déjà fui le pays, dont un demi-million d’enfants. Brest participera à leur accueil, ainsi qu’à l’effort de solidarité financière en soutenant les associations humanitaires œuvrant en Ukraine et auprès des réfugié·e·s.

Cette situation tragique qui secoue l’Europe nous amène à questionner sévèrement l’intérêt de l’arme nucléaire. Les déclarations du président russe nous montrent que loin d’assurer la paix, la présence de l’arme nucléaire ne fait qu’exacerber l’ampleur des conflits et renforcer considérablement les risques pour les populations. Que vaut vraiment la dissuasion nucléaire, face à la folie de Vladimir Poutine ? Au contraire, comme l’Ukraine en fait la terrible expérience, disposer sur son territoire d’installations nucléaires devient une faiblesse.

Aussi, cohabiter avec l’île longue, port d’attache des sous-marins de la Force Océanique Stratégique, principale composante de la dissuasion nucléaire française, peut rassurer certains… ou inquiéter. Si Brest devenait une cible de choix en cas de généralisation du conflit, l’Etat devra prendre ses responsabilités et assurer la protection de la population.

L’arme nucléaire est un danger pour la paix mondiale et la vie sur terre. La dissuasion nucléaire inefficace. Nous appelons de nos vœux au désarmement nucléaire avant que l’irréparable ne soit commis.

La prise de contrôle des forces russes sur les centrales nucléaires ukrainiennes et les alertes de sécurité qui s’en sont suivies, doivent également réinterroger l’opportunité du recours au nucléaire civil. Les risques du nucléaire sont connus, les solutions pour en sortir aussi : investissons massivement dans les énergies renouvelables pour assurer notre sécurité énergétique et notre sécurité tout court.

Les élu·e·s écologistes de Brest Ville et Métropole
Glen Dissaux, Marion Maury, Ronan Pichon, Nathalie Chaline, Gwendal Quiguer, Gaëlle Morvan


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