Nathalie Chaline est intervenue lors du Conseil de Métropole le 29 juin 2022 au sujet de la délibération 65 dressant le bilan de la concertation préalable sur le projet de modification n°8 du Plan Local d’Urbanisme de Brest métropole.
Monsieur le Président, chers collègues,
Sur 1439 contributions, seules 13 sont jugées recevables. Elles portent sur l’impact des projets sur les flux de circulation, sur leur intégration paysagère, et sur l’impact environnemental des ouvertures à l’urbanisation. Si, parmi les réponses apportées, il est précisé « qu’une attention particulière » sera portée aux flux de circulation au Ringuidi et à l’intégration paysagère au Vergoz, la prise en considération de l’avis des habitants nous semble réduite.
Cela est lié à la forme de la concertation : les citoyens sont consultés sur des dossiers complexes, techniques et incomplets (les projets d’aménagement des secteurs à urbaniser n’étaient pas arrêtés au moment de la consultation).
Certes, les modalités de la concertation respectent les obligations légales en la matière. Mais ne pourrait-on pas aller plus loin dans l’implication des citoyens ? Repenser les modalités de nos concertations nous permettrait d’améliorer la transparence autour des enjeux d’aménagement du territoire et de favoriser la participation et l’appropriation de ces enjeux par les habitants.
Au-delà des modalités de la concertation, nous regrettons que cet exercice annuel de modification du PLUi vienne chaque année ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation. Cette année, ce sont plus de 50 ha d’espaces naturels ou agricoles qui vont devenir constructibles, à rebours des objectifs nationaux de réduction de l’artificialisation des sols. Comme le disait Marion Maury tout à l’heure, nous avons besoin d’établir dès maintenant une stratégie d’urbanisation précautionneuse avec la mise en œuvre du Zéro Artificialisation Nette à prévoir.
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