Privatisation et destruction d’espaces verts

Intervention de Glen Dissaux, lors du conseil municipal du 18 septembre 2020, au sujet de la cession d’une emprise boulevard Montaigne.

Intervention délibérative

Monsieur le maire, cher·e·s collègues,

Cette délibération propose de céder 115m² d’espaces verts appartenant à la collectivité à un acteur privé.

Nous avons deux problèmes avec cette délibération : Nous sommes a priori plutôt défavorables à la privatisation d’espace public, et plutôt défavorables aussi à détruire des espaces verts et à couper des arbres.

Il s’agit peut-être là d’une petite surface, mais les espaces verts sur le boulevard Montaigne (axe majeur de la circulation automobile et donc de pollution) sont rares.

Des arbres vont être coupés pour les besoins du projet. Or, La présence d’arbres en ville est essentielle. 88% des habitant·e·s du centre-ville brestois expriment le sentiment que la nature n’est pas présente en ville. C’est une étude de l’ADEUPA qui le dit. Le programme sur lequel nous avons été élu·e·s, cher·e·s collègues précise qu’en tout état de cause, le développement de la nature en ville correspond à une attente forte des citadin·e·s : elle participe de la valorisation des territoires, elle contribue à accueillir la biodiversité urbaine, elle permet à toutes et tous de s’oxygéner, procure du bien-être dans la ville. Enfin, elle favorise la réduction des îlots de chaleur, l’atténuation du bruit, mais aussi l’amélioration de la qualité de l’air comme de l’eau. « 

Une des conditions évoquées est la prise en charge par l’acquéreur des nouveaux aménagements paysagers en compensation de la suppression d’essences arborées rendue nécessaire par l’opération. En l’état, nous n’avons aucune information qui nous permette de considérer cette compensation comme acceptable, et que ces espaces seront utilisables par les Brestoises et les Brestois.

Les écologistes sont, bien entendu, disponibles pour participer à un travail sur le coefficient antipollution, qui permettrait d’évaluer l’efficacité environnementale des végétaux voués à disparaitre lors d’opérations d’aménagement en vue d’assurer leur compensation justement.

Je précise qu’il ne s’agit pas de s’opposer systématiquement à la densification urbaine, pas du tout, mais bien de respecter les divers engagements de la collectivité en matière de végétalisation pour que notre ville soit agréable, respirable et fonctionnelle.

Pour toutes ces raisons, nous voterons contre cette délibération.


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