Intervention de Marion Maury, lors du conseil municipal du 20 octobre 2020, au sujet des délibérations 25 et 26 : Dérogation à la règle du repos dominical – commerces de détail et concessionnaires automobiles.
Intervention délibérative
Monsieur le maire, cher·e·s collègues,
Les élu·e·s écologistes voteront contre ces deux délibérations.
Plusieurs secteurs d’activités bénéficient déjà de cette possibilité. La loi Macron de 2015 a étendu le recours au travail le dimanche. Le préfet est libre, au nom de l’État, de prendre de telles dispositions de dérogation complémentaires. Il nous semble que ce n’est pas notre rôle de les accentuer.
En l’espèce de la délibération 26, il s’agira de faciliter les achats de voiture le dimanche.
On n’achète pas une voiture comme on achète des fleurs ou du chocolat. Ce n’est pas un achat d’opportunité ou un achat compulsif. Cela engage considérablement les finances d’un foyer. On ne saurait penser qu’ouvrir les magasins un dimanche a un impact sur la décision d’acheter une voiture. Cela déplace simplement la décision dans le temps, le dimanche, au détriment du bien-être des salarié·e·s.
Enfin, quel intérêt général servons-nous à Brest, en le faisant ?
Sur notre territoire où l’usage de la voiture est franchement répandu, là où la part modale du vélo n’est encore qu’à 1,5 %, il nous semble que le rôle de la puissance publique est d’envoyer le signal politique que nous avons compris l’enjeu du dérèglement climatique. En cohérence avec notre plan climat, notre rôle est de favoriser les modes de transports : alternatifs, collectifs et doux, mais pas les ventes des concessionnaires automobiles. Il est là l’intérêt général local eu égard aux caractéristiques de notre territoire.
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