8 mars. Progressons-nous encore dans la lutte contre le sexisme ?

Le Haut Conseil à l’Égalité a sorti son rapport annuel sur l’état des lieux du sexisme en France. Le constat de ce rapport est alarmant :  » Le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, il perdure et ses manifestations les plus violentes s’aggravent, et les jeunes générations sont les plus touchées. « 

Pour ne citer que quelques chiffres, voici les plus marquants :

Parmi les hommes de 25 à 34 ans, près d’un quart estiment qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter, et tous âges confondus 40 % trouvent normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants. En outre, on constate une augmentation de 21 % du nombre de victimes de violences conjugales entre 2020 et 2021. Enfin, à une écrasante majorité, les enquêtés estiment que l’action des pouvoirs publics est insuffisante.

5 ans après la vague #MeToo et l’élan de mobilisation féministe qu’il a suscité, les résultats terribles de ce rapport ont de quoi consterner. Mais il ne doit pas y avoir de fatalité. Puisque le sexisme ordinaire est le berceau des violences les plus graves, continuons à agir au quotidien et dans tous les domaines pour l’éradiquer et défendre les droits des femmes.

Le 8 mars est aussi l’occasion de nous interroger sur la présence des femmes dans les plus hautes sphères. Notons qu’à Brest, il y a seulement 30% de femmes sur les postes de direction au sein des services (Organigramme 1er niveau, Métropole et Ville de Brest, 01/23). Et malgré notre politique de lutte contre les discriminations, les préjugés sont encore persistants et certaines filières professionnelles sont encore très genrées : action sociale, services techniques, éducation…

Parmi les préconisations du rapport concernant les pouvoirs publics, retenons :

  • passer de l’obligation de moyens à l’obligation de résultats pour les politiques d’égalité avec une sanction égale à 1% de la masse salariale en cas de non respect des objectifs de réduction des écarts salariaux ou dispositifs de lutte contre le harcèlement
  • conditionner le versement d’aides publiques à des critères d’égalité
  • systématiser l’élaboration de budgets genrés

Les élu·e·s écologistes de Brest
Glen Dissaux, Marion Maury, Ronan Pichon, Nathalie Chaline, Gwendal Quiguer, Gaëlle Morvan

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