Intervention de Ronan Pichon au Conseil municipal du 17 juillet 2020 sur le compte administratif et le budget carbone
Intervention délibérative
Le compte administratif
Le tableau de la situation présente et des perspectives de court terme de la situation financière de la ville est plutôt rassurant : le taux d’endettement est très faible et les moyens sont disponibles pour porter les actions indispensables (et qui le seront encore davantage lors des prochains mois et des prochaines années, notamment en matière de solidarité).
L’action publique est largement portée par les agent·e·s de la collectivité, que l’on retrouve dans ce compte administratif sous le terme barbare de « charges de personnel », dont certain·e·s se gargarisaient du fait qu’elles devaient diminuer le plus possible. Ces fameuses charges de personnel ont permis la continuité du service public, la souplesse et l’adaptation de l’action publique au contexte de crise sanitaire et de début de crise sociale que nous avons vécus lors des derniers mois. Je pense qu’on ne rappellera jamais assez à quel point ces services publics sont essentiels à la vie sociale.
La nécessité d’un budget carbone
On sait qu’au-delà des contraintes budgétaires, des contraintes sociales, des aléas des crises économiques, etc., nous avons un impératif : la diminution des émissions de CO2. Cet impératif fait partie des engagements qui ont été pris à l’occasion du scrutin de mars et juin 2020 devant les Brestoises et les Brestois.
[Nous nous sommes engagé·e·s à] avoir dans nos collectivités un budget carbone. Il doit permette de mesurer et de diminuer l’impact carbone de nos actions de 40% par rapport aux niveaux d’émissions de 1990 d’ici à 2030, tout en s’inscrivant dans la trajectoire de long terme d’une Europe à impact zéro carbone – puisque c’est l’objectif que s’est fixé l’Union européenne à horizon 2050.
2050 commence à se rapprocher et pour arriver à ces objectifs, il va falloir se donner les moyens comptables de mesurer l’impact de nos actions.
La Ville de Brest et Brest Métropole peuvent se montrer en pointe à l’échelle de la France sur ce sujet. Nous pouvons nous montrer exemplaires sur l’évaluation de l’impact de nos actions et sur notre bilan carbone, et ainsi montrer la voie aux autres collectivités, à l’Etat peut-être, et aux acteurs privés, du monde associatif ou du monde des entreprises. Ce mouvement, qui correspond à une attente très forte, pourra alors prendre de l’ampleur et s’accélérer.
Nous devons garder à l’esprit cet objectif de baisse de nos émissions, même si d’autres priorités peuvent nous laisser penser que l’on pourrait attendre d’avoir résolu les problèmes liés à la crise sociale et économique.
Nous devons donc articuler la baisse de notre bilan carbone avec un impératif d’action sociale et de solidarité et avec des actions qui permettent d’assurer une activité économique saine sur notre territoire.
Je pense que ce sera un des défis des six ans qui viennent. A la veille de 2030, nous devons engager cette action de manière rapide et résolue pour le bien de toutes et tous.
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