Interviewée par le journal Le Télégramme, Marion Maury dénonce l’inhumanité avec laquelle l’État organise le déplacement des sans-abri de Paris vers la province.
Dans les deux prochaines années, Brest devrait accueillir une partie des sans-abri déplacés de la région parisienne vers Rennes. Or, les collectivités territoriales et la ville de Brest en particulier, n’ont pas été intégrées à une préparation avec l’État pour organiser un accueil digne de ces personnes.
On ne connaît, pour le moment, ni le nombre ni les profils des personnes qui seront déplacées. On ne connaît pas non plus les capacités d’hébergement qui y seront associées. Pour Marion Maury, « on est dans une impréparation inacceptable ».
Familles séparées, rupture de soin : des défaillances ont déjà été observées. Marion Maury parle d’échec et d’une « politique cynique de déplacement de sans-abri, qui met en danger ces personnes. On est dans un manque d’humanité totale, une simple politique de déplacement et de remise à la rue ».
Pour autant, Brest, ville de solidarité, est prête à prendre sa part de l’effort et à accueillir des personnes vulnérables et exilées, « dès lors que cette solidarité est organisée dans des conditions qui permettent de le faire de façon digne, et dans le respect de ces personnes ».