Marion Maury était sur le plateau de Dimanche en politique, sur France 3 Bretagne pour débattre avec Charles Compagnon (Président du groupe d’opposition Agir Pour Rennes au conseil municipal rennais) de la place de la voiture en ville et de la mise en place, à compter de janvier 2025 selon la réglementation en vigueur, dans les deux métropoles (Rennes et Brest) de Zone à Faibles Émissions.
La loi Climat et Résilience impose la mise en place d’une ZFEm d’ici fin 2024 dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Cela consiste pour la collectivité à limiter l’accès à une partie du territoire aux véhicules les plus émetteurs de polluants atmosphériques pendant une période donnée (jours, heures, etc.), sur un périmètre (hyper centre ou plus large) et selon des critères de son choix, dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’air et protéger la santé des populations.
Un enjeu de taille, lorsque l’Agence Nationale de Santé Publique nous indique que 40.000 décès seraient attribuables chaque année à une exposition aux particules fines (PM2,5), et 7000 décès à la pollution au dioxyde d’azote NO2.
Avec les ZFE, la loi tente de répondre à un objectif auquel on ne peut s’opposer : l’amélioration de la qualité de l’air lorsque l’on sait que les véhicules diesel sont responsables à 90 % des émissions de dioxyde d’azote issues du trafic routier par exemple.
Sur la métropole brestoise, 57 % des émissions de dioxyde d’azote, 23 % des émissions de Particules fines PM10 et 21% des émissions de PM2,5 sont issues du trafic routier. Les concentrations de ces trois polluants sont plus élevées aux abords des routes, avec des dépassements localisés des valeurs limites pour le dioxyde d’azote.
L’enjeu le plus important dans la mise en place d’une ZFE et pour lequel il y a beaucoup d’inquiétudes est le risque d’exclusion sociale.
C’est une préoccupation majeure pour les élus locaux qui doivent réussir à définir une calendrier permettant aux habitantes et habitants d’être correctement accompagnés pour migrer de mobilité lorsque cela est possible. Cela demande que les investissements ait été fait ou se fasse dans des délais rapides de renforcement des réseaux de transports collectifs et interurbains, d’aménagements cyclables.
D’après le CEREMA, les clés de la réussite de la mise en œuvre d’une ZFE tient en partie à la garantie d’une certaine progressivité (temporelle et spatiale) pour favoriser l’acceptabilité sociale.
Plus globalement, la voiture en ville c’est 80 % de l’espace de la voirie. Et face à la congestion, la réponse ne doit pas être de construire de nouvelles routes, car on le sait aujourd’hui cela ne fait que renforcer le phénomène. Il faut permettre une intermodalité beaucoup plus efficace.
Pour les écologistes, les choses sont claires, il faut :
- Apaiser les espaces publics
- Développer les zones 30
- Développer les mobilités actives et les transports en commun
- Développer les espaces verts
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