Entretien
Ronan Pichon revient sur le lien entre l’économie sociale et solidaire et la transition écologique dans l’émission Brest au Cœur.
L’économie sociale et solidaire
L’économie sociale et solidaire sur le bassin d’emploi de Brest c’est à peu près un emploi sur six.
C’est un terme générique qui englobe énormément d’acteurs et d’entreprises très différentes, qui sont des acteurs majeurs sur ce bassin d’emploi de Brest.
L’économie sociale et solidaire a toujours été le lieu où se sont lancées des initiatives de coopération ou d’innovation sociale qui ont permis à d’autres acteurs économiques de travailler ensemble, de coopérer, de mieux valoriser leurs atouts.
C’est aussi dans le champ de l’économie sociale et solidaire qu’apparaissent les acteurs qui explorent de nouveaux champs d’activité. On peut penser par exemple à tout ce qui tourne autour de l’économie circulaire, de la recyclerie, du réemploi : ce sont souvent des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui sont au cœur de ces activités.
L’économie sociale et solidaire est aussi le vecteur par lequel se sont largement développés les circuits courts, que ce soit dans l’alimentation ou plus généralement dans la consommation. C’est souvent dans l’économie sociale et solidaire que se sont développées des coopératives d’achat qui relient producteur·rices·s et consommateur·rice·s.
C’est dans l’économie sociale et solidaire que se créent des activités visant à la transformation ou à la valorisation de produits alimentaires, et on doit valoriser ces activités, parce que c’est en partie de là que viendra la transition nécessaire dans l’économie.
Relocalisation des emplois
Relocaliser les emplois c’est la logique du circuit court : c’est rapprocher les producteur·rice·s des consommateur·rice·s (vous, moi, mais aussi les acteurs publics et les entreprises).
Pour relocaliser les emplois, il faut mettre en évidence les besoins des consommateurs locaux et consommatrices locales et déterminer ceux qui ne sont pas satisfaits par des acteurs économiques du territoire. Il faut ensuite travailler à ce que ces acteurs émergent, en favorisant par exemple la création de coopératives qui permettront à une coopérative nouvelle ou à des acteurs déjà installés de fournir un service ou un bien qui est consommé ici mais était jusqu’à présent produit ailleurs.
Il y a là de la valeur ajoutée à créer, à faire revenir sur le bassin d’emplois du territoire, dans une logique de circuits courts qui va bien au delà de la logique purement alimentaire dans laquelle on la cantonne régulièrement.
Pour voir toutes nos vidéos, rendez-vous sur notre chaîne Youtube !