En liminaire du Conseil de Métropole du 6 décembre 2024, Glen Dissaux est intervenu pour évoquer la nécessité d’étudier strictement les orientations politiques et financières de la métropole. Dans un contexte qui promet des exercices budgétaires difficiles pour les collectivités, la priorisation de l’action publique est de mise.
« Monsieur le Maire, Cher-e-s collègues,
Sans mentionner le chaos institutionnel dans lequel se trouve notre pays, on a une inquiétude de taille qui perdure : la situation budgétaire de la France. Une dette abyssale et une tendance qui est assez nette : sabrer les dépenses publiques. L’état du débat national fait penser que nous allons vers des jours et plus précisément des exercices budgétaires qui seront difficiles.
J’imagine que sur ce point, on sera plutôt d’accord. On a tous manifesté notre inquiétude y compris dans cette assemblée en dépit de la rédaction du vœu en conseil de métropole du 18 octobre dernier, qui n’a pas permis le vote à l’unanimité. Je crois qu’on a exprimé les mêmes inquiétudes et nous étions toutes et tous en désaccord sur les coupures budgétaires proposées par feu le gouvernement Barnier, qui allait véritablement saigner les collectivités territoriales, qui pourtant, on sera d’accord, ont grand besoin d’investir au plus près des habitants, qui réalisent 70 % de l’investissement public du pays, et ce pour la vitalité économique et la cohésion sociale des territoires.
Pourtant nous devons faire face. Nous devons rassembler nos forces. Vous venez de le dire Monsieur le Président, un peu d’autonomie fiscale nous aiderait bien à le faire d’ailleurs. Mais sauf changement radical, il va y avoir des coupes claires. Peut-être un peu moins que prévu initialement, on ne sait pas, on verra bien. Mais tout de même dans le budget des collectivités ça va se ressentir.
Et donc pour compléter le propos, on a des coups déjà partis une temporalité assez lente de l’action publique. C’est maintenant que se joue la capacité à agir des acteurs du futur, du prochain mandat, du suivant. Vraiment, en réaction, je souhaite lancer un appel à ce qu’on se réunisse autour d’une table les représentants des différentes sensibilités politiques de notre métropole pour évoquer la prospective budgétaire des années à venir, qu’on dresse très clairement, très concrètement la liste de tous les investissements qu’on a prévu, de l’évolution prévisionnelle des dépenses, les dépenses de fonctionnement aussi d’ailleurs au regard des économies à trouver, et des baisses de recettes à venir.
Le vœu du 18 octobre de cette assemblée indiquait souhaiter que les capacités de notre collectivité à agir pour le quotidien de ces habitants soit maintenue.
On va avoir des choix déterminants pour l’avenir, on aura des arbitrages, on ne pourra pas tout faire, et ça aura des conséquences sur le long terme. Donc je crois qu’il faut qu’on ait un discours au plus vite de responsabilité, être très clair sur les orientations politiques, pour savoir ce qu’on fait ce qu’on ne fait pas, et pour garder cette qualité de vie et le développement harmonieux de notre territoire dans les années qui viennent.
Je vous remercie.
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