Entretien
Ronan Pichon, Vice-Président à la Métropole en charge du Numérique et conseiller municipal en charge notamment des usages du numérique, donnait il y a quelques jours un entretien à Ouest France sur le déploiement de la 5G.
Il y rappelait les risques pour l’environnement que représente un tel déploiement.
L’article de Ouest-France est à retrouver ici.
Je m’interroge sur les usages qui justifieraient de telles infrastructures. Dans le quotidien, la 5G, ça ne servira pas à grand-chose. Cela peut avoir un intérêt pour un site industriel, sur le port de commerce par exemple. Mais elle n’a pas été pensée pour l’amélioration des besoins du grand public, à la différence de la 3G et la 4G. Certes, on pourra faire quelques économies d’énergie mais, si c’est pour en faire dix fois plus, c’est contre-productif. Aujourd’hui, nous avons besoin de nous donner des limites dans l’espace numérique. Or avec ce déploiement, il n’y en a pas, que ce soit en termes de volume de communications ou d’infrastructures. À un moment donné, il va falloir arrêter la surenchère.
Evoquant le manque de leviers d’action des municipalités sur ce sujet, il nous appelle à faire preuve de plus de vigilance à l’avenir.
Il faut se rappeler que la 5G est un sujet qui était sous les radars jusqu’à ce qu’il soit trop tard, comme souvent. Aujourd’hui, les industriels des télécoms sont en train de travailler sur la 6G. C’est peut-être là qu’il faut tourner notre regard aujourd’hui. Dans cinq ans, il sera trop tard.