Tribune des élu·e·s écologistes dans le magazine Sillage de février 2021
La crise sanitaire, économique et sociale que nous vivons depuis maintenant près d’un an a eu des conséquences dramatiques pour nombre d’entre nous.
C’est vrai en particulier pour les jeunes, qu’ils ou elles soient étudiant·e·s, lycéen·ne·s, ou en recherche d’emploi… Cette période de leur vie, qui devrait être celle de tous les possibles, devient celle de tous les renoncements, de toutes les angoisses. Quand ils et elles pourraient penser et construire leur autonomie, leurs projets sont à l’arrêt, repoussés sans certitude.
Absent·e·s des discours gouvernementaux, trop souvent pointé·e·s du doigt dans la diffusion de l’épidémie, ils et elles souffrent. S’ajoutent à cela un monde universitaire abandonné, une organisation chaotique des cours à distance : l’Université est en état d’épuisement. À l’instar de l’UBO, à qui l’État ne donne pas les moyens d’entreprendre la rénovation énergétique de ses bâtiments.
Isolé·e·s dans leur quotidien en raison de l’arrêt des cours, sans lien social, nos jeunes risquent la détresse psychologique, le décrochage scolaire et la précarisation. Les services de santé universitaires constatent une hausse du nombre de consultations en psychologie pouvant aller jusqu’à 30 %. À Brest, la fréquentation de l’Agoraé, l’épicerie alimentaire solidaire des étudiant·e·s, a triplé en un an.
Nous avons une grande responsabilité envers tous les jeunes. Nous devons les rassurer, les soutenir et surtout leur permettre de devenir des adultes heureux et heureuses, des citoyens et citoyennes engagé·e·s.
Il est urgent de construire de nouveaux dispositifs de solidarité financière pour les jeunes. Aucun ne doit vivre sans aucune ressource sous prétexte d’avoir moins de 25 ans ! Nous appelons aussi à la mobilisation des acteurs économiques aux côtés des pouvoirs publics pour éviter de voir une génération « sacrifiée » sur le marché de l’emploi. Faciliter l’accès à un stage ou à l’alternance : c’est nécessaire pour beaucoup de jeunes, ne serait-ce que pour l’accomplissement de leur formation !
Les élu·e·s écologistes de Brest
Glen Dissaux, Marion Maury, Ronan Pichon, Nathalie Chaline, Gwendal Quiguer, Gaëlle Morvan
Extrait de : Magazine Sillage n°233 de février 2021.