Intervention de Glen Dissaux lors du Conseil municipal du 25 mars 2021 suite à la présentation du budget primitif 2021 de la Ville.
Intervention délibérative
Monsieur le Maire, Cher·e·s collègues,
Merci à Yann Guevel pour cette présentation du budget primitif 2021, en légère progression.
Nous l’avons rappelé, l’ensemble de la majorité l’a rappelé, à diverses occasions et dans le cadre du débat d’orientation budgétaire notamment : nous ne renoncerons pas à nos engagements, nous continuerons à investir et à utiliser l’argent public à bon escient.
La ville de Brest est peu endettée et dispose d’une bonne capacité à investir durablement. Le ratio de solvabilité financière est bon, tous les voyants sont donc bien au vert.
Ce qui signifie que nous pouvons plus que jamais, dans le contexte que nous connaissons, veiller à la justice sociale, à réduire les inégalités, à affirmer nos politiques éducatives ambitieuses, à proposer une alimentation de qualité à toutes et à tous et à investir pour notre cadre de vie et la transition écologique.
Nous devons marcher sur deux jambes : l’impératif social et l’impératif écologique. Notre futur budget carbone le montrera. Les deux sont inextricablement liés et on ne peut pas lutter efficacement contre la précarité sans prendre en compte l’urgence écologique, de la même façon qu’on en peut pas déconnecter les luttes pour le climat des exigences de justice sociale. Nous irons, dimanche, à la Marche pour le Climat le répéter, à la veille de l’examen de la loi Climat et Résilience qui n’est, loin s’en faut, pas à la hauteur des enjeux.
Il est de notre devoir de ne pas lâcher les plus précaires. Les statistiques montrent un degré d’isolement et de précarité affolant. Deux études publiées ce mois-ci font état des effets des confinements sur la santé mentale. Une personne sur sept a présenté un syndrome dépressif à l’issue du premier confinement. Et la tendance persiste. Les femmes et les jeunes sont les plus touché·e·s.
Nous devons être aux côtés des structures sociales, de quartier, et surtout de celles et ceux qui en ont besoin. Nous devons en cette période de crise être particulièrement attentif·ve·s aux situations individuelles, à la qualité et la sauvegarde de l’emploi sur notre territoire, afin de ne pas laisser des situations très dures, voire des drames humains, se produire et ce, quitte à assurer un rôle de médiation, en toute discrétion, pour améliorer ou régler des situations particulières.
C’est pourquoi les élu·e·s écologistes se réjouissent de la part des subventions aux associations conventionnées, qui atteignent 12,2 M€. Là aussi, c’est en progression, et cela témoigne de l’attachement de la majorité au tissu associatif local dont nous saluons le rôle fondamental et le travail quotidien. Notre collègue Eric Guellec l’a rappelé : les associations sont essentielles.
La solidarité des Brestoises et Brestois est exemplaire, nous la soutenons : celle des travailleur·euse·s sociaux·ales, des personnels de santé, des bénévoles, des voisin·ne·s, des personnels de la collectivité, des gens de mer, des humanitaires, des acteur·rice·s culturels…
Car, la culture n’est pas une marchandise comme les autres. Sans elle, c’est notre capacité à faire société, à imaginer et représenter le monde de demain qui disparaît. Nous affirmons donc ici notre soutien aux occupantes et occupants pacifiques du Quartz et des lieux de culture en France et à leurs revendications : la reconduction de l’année blanche pour les intermittent·e·s, la mise en place d’un calendrier clair de réouverture des lieux de culture et le retrait de la réforme de l’assurance chômage, notamment.
Enfin, notre budget s’inscrit dans un contexte de transition écologique et d’amélioration de notre cadre de vie. Nous serons volontaristes en la matière. Notre collègue Yann Guevel a présenté un budget qui vise à améliorer tous les aspects de la vie quotidienne, pour faire de Brest une ville toujours plus agréable à vivre.
Améliorer notre cadre de vie c’est aussi réintroduire de la nature et de la biodiversité en ville, favoriser les mobilités douces, l’accessibilité universelle, améliorer la qualité de l’air, libérer de l’espace sécurisé pour nos enfants, pour nos ancien·ne·s. C’est améliorer la qualité du bâti, rénover thermiquement les passoires énergétiques, réduire la vacance commerciale et locative, penser la ville de demain.
Nous nous félicitons que ce premier budget de la mandature s’attache à ces préoccupations qui prendront de plus en plus de place dans nos vies, nous en sommes convaincu·e·s.
Car cette crise nous l’a montré avec violence : notre modèle de développement doit être repensé. Nous devons engager avec les citoyen·ne·s une large réflexion sur l’aménagement, les politiques publiques, les projets immobiliers de notre territoire et les façons de vivre la ville de manière à faire évoluer nos pratiques et nos usages.
D’ici là, gageons que nous aurons retrouvé une vie «normale», car nous sommes des êtres de culture, des êtres sociaux, des êtres sensibles, et nous aspirons à vivre ensemble le mieux possible, solidaires des défavorisé·e·s de ce monde, qu’il·elle·s se risquent à traverser la Méditerranée ou qu’il·elle·s souffrent en silence dans nos quartiers brestois. Les élu·e·s écologistes mettront leur énergie au service des politiques de notre collectivité qu’illustre ce budget primitif 2021, vers toujours plus de justice sociale et écologique.
Je vous remercie.
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