Protégeons la rade de Brest

Retrouvez ci-dessous le texte de la tribune des élu·e·s écologistes dans l’édition de décembre 2021 du magazine Sillage sur les pollutions de la rade de Brest et le nouveau contrat de rade.

Tribune

La rade est une source de richesses pour notre territoire. Elle fait le bonheur des baigneuses et baigneurs, des pêcheurs et pêcheuses à pied et des adeptes d’activités nautiques. Son exceptionnelle biodiversité faunistique et floristique lui a valu un classement partiel en zone Natura 2000, et son potentiel en matière de recherche scientifique est extraordinaire. C’est enfin un lieu de prédilection pour la conchyli et la mytiliculture.

Mais elle est aussi le réceptacle de pollutions multiples : nitrates, phosphore, azote, pesticides, microplastiques, métaux lourds, … qui mettent en danger tant les activités économiques et la biodiversité qu’elle abrite, que la santé de ses usagers et usagères. Le dépassement du seuil réglementaire est fréquent pour de nombreux pesticides et biocides. 26 000 tonnes de nitrates et 8 000 tonnes d’azote sont versées annuellement dans la rade. Les taux de plomb, de cadmium et de mercure y sont particulièrement élevés.

Ces pollutions favorisent la prolifération d’algues vertes et de microalgues toxiques entrainant la mortalité des coquillages produits et ramassés en rade. La contamination aux métaux lourds a fortement impacté la production de moules et rend dangereuse la consommation de certains poissons. Ces pollutions constituent un risque pour la faune et la flore de la rade : les seuils à partir desquels des effets sur les organismes vivants sont attestés sont fréquemment dépassés.

La rade de Brest est l’une des zones littorales les plus polluées de Bretagne, en raison de multiples facteurs : activité portuaire, pratiques agricoles, rejets industriels, assainissement urbain, … Il est pourtant urgent de ne pas laisser cette situation dégénérer.

Nous devons engager un travail collectif avec les agriculteurs et agricultrices et avec les industriels des deux bassins versants de la rade. Nous pouvons également améliorer la gestion des eaux de ruissellement, et engager une réflexion sur un tourisme responsable et raisonné dans la rade. Le contrat de rade en cours d’élaboration doit répondre à ces enjeux.

Les élu·e·s écologistes de Brest, EELV et affilié·e·s
Glen Dissaux, Marion Maury, Ronan Pichon, Nathalie Chaline, Gwendal Quiguer, Gaëlle Morvan.


Retrouvez le magazine Sillage de décembre ici.

Et pour lire la Tribune des élu.e.s écologistes du mois de novembre sur les violences faites aux femmes, cliquez ici !