Nuit de la solidarité

Mieux connaître la réalité du sans-abrisme, pour mieux mettre en œuvre des solutions adaptées aux besoins : tel est l’objectif de la nuit de la solidarité du 20 janvier 2022. Les habitant.e.s volontaires sont convié.e.s à y participer. Marion Maury, adjointe en charge de l’action sociale, porte cette opération de solidarité à l’échelle de Brest.

Brest fait appel aux volontaires pour sa première Nuit de la solidarité, le 20 janvier 2022
Marion Maury, adjointe au Maire de Brest chargée de l’action sociale et Valérie Phelippot, chargée de projet au CCAS. Source : Le Télégramme

La ville de Brest et son CCAS rejoignent le mouvement des 15 villes françaises de la Nuit de la solidarité. Une opération qui va permettre d’aller vers les personnes sans abri, pour mieux les connaître, comprendre leurs besoins, et envisager de nouvelles solutions pour y répondre.

« L’objectif de cette opération que nous menons cette année en lien avec la ville de Quimper est de sensibiliser au sans-abrisme, de le rendre visible. Et notamment à Brest, où les personnes en grande précarité ne vivent pas forcément dans la rue, mais dans des tentes, des squats, des logements précaires… »

Marion Maury, adjointe au maire de Brest chargée de l’action sociale et vice-présidente du CCAS

C’est dans ce cadre que les Brestoises et Brestois volontaires sont invité.e.s à se manifester pour participer. Cela se fait en appelant la plate-forme téléphonique de la ville de Brest ( 02 98 00 80 80) ou en remplissant un formulaire en ligne sur Brest.fr. Deux soirées d’information sont proposées pour présenter le projet, les 16 et 18 décembre. Le 20 janvier, après une formation, ils pourront intégrer les 15 équipes qui se répartiront dans la ville pour aller à la rencontre des personnes sans abri. Ces équipes seront mixtes, c’est-à-dire composées de citoyen.ne.s volontaires mais aussi d’agent.e.s de la Ville volontaires et d’acteur.rice.s aguerri.e.s à la maraude, issu.e.s des organismes partenaires tels que le Samu social, la Croix Rouge, Mosaik et les points d’accueil de jour. Un quartier général sera aussi installé au CCAS, en cas d’urgence sociale ou de questions lors des maraudes.

Un questionnaire anonymisé est prévu afin de mieux identifier la diversité des situations et des manques. En parallèle, le même questionnaire sera aussi diffusé auprès des partenaires de la ville, susceptibles d’accueillir des personnes précaires (bailleurs sociaux, accueils de jour etc). Objectif : élargir le spectre, et tenter de mieux définir les profils de la grande précarité à Brest.

« Dans d’autres villes, ça a pu mener à faire des douches municipales, à construire des actions de santé pour des personnes en squat et à comprendre pourquoi les démarches de logement n’ont pas abouti. »

«Les seuls chiffres que l’on a pour l’instant sont ceux du CCAS, qui effectue des maraudes. En un an, ils ont rencontré 450 personnes différentes dans la rue et ont accueilli 850 personnes sur leur accueil de jour. »

Ces chiffres sont en hausse depuis 2015. La difficulté pour la mairie de Brest est que de nombreux sans-abri ne sont pas visibles : ils sont hébergés chez des amis ou dorment dans leur voiture, par exemple.

Ainsi, l’équipe Kerros du centre d’accueil de jour, installé à la gare de Brest, fait état de 450 personnes différentes hébergées en un an à Brest, contre 850 personnes différentes accueillies au centre. Un chiffre qui semble démontrer qu’un nombre important de ces personnes bénéficient de solutions d’hébergement précaires.

« A l’issue de l’opération, nous examinerons, avec l’ensemble de nos partenaires, les résultats, que l’Adeupa va nous aider à traiter. Dans d’autres villes, on sait que ces nuits de la solidarité ont pu donner lieu à la mise en œuvre de nouvelles solutions, pour répondre à des besoins précis »

La ville de Brest envisage de participer à l’opération chaque année, afin de mettre en place un suivi de l’évolution des personnes les plus en difficulté.

Les élu.e.s écologistes de Brest soutiennent et portent cette initiative sociale et solidaire, source d’une meilleure cohésion sociale et d’une amélioration des conditions de vie des habitant.e.s sur notre territoire.


Pour en savoir plus et vous inscrire à la Nuit des solidarités, rendez-vous sur le site de Brest en cliquant ici et en remplissant ce formulaire !

Et pour découvrir le nouveau Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) de Brest ouvrira en 2023, autre projet porté par Marion Maury, cliquez ici !