En liminaire du Conseil municipal du 27 mai 2025, Glen Dissaux est intervenu au sujet de la situation dramatique à Gaza. Il a exprimé le souhait que la Ville de Brest puisse organiser un jumelage avec un village de Palestine ou Cisjordanie et que soit hissé le drapeau palestinien en marque de soutien.
« Monsieur le Maire, cher-ère-s Collègues,
Le 22 février 2022, vous aviez, Monsieur le Maire, hissé un drapeau ukrainien sur un des mâts de la place de la Liberté, au lendemain de l’offensive militaire russe en Ukraine, en signe de solidarité avec la population ukrainienne durement touchée. Plus de 3 ans après, il est toujours là.
Nous pourrions hisser d’autres couleurs, tant les conflits meurtriers se sont multipliés dans le monde en 2024 : Burkina Faso, Somalie, Soudan, Birmanie, Nigéria, Syrie, Yémen…
Avec l’Ukraine, l’autre principal foyer de conflit, le plus meurtrier, le plus dangereux, c’est la Palestine. Conflit long, symbolique, global, crucial dans la géopolitique du monde, et unique car mené par un allié diplomatique, militaire, économique de la France.
Unique aussi parce depuis les terribles attaques terroristes du 7 octobre 2023 menées par le Hamas, l’ensemble de la population palestinienne est exposé, à Gaza en particulier. Le gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahu mène une répression aveugle, bafouant le droit humanitaire et international de la pire des façons :
Selon l’ONU, il y a eu plus de 50 000 morts depuis le début de la guerre. La quasi totalité de la population gazaouie a été déplacée.
La reprise des bombardements le 18 mars 2025, en violation du cessez-le-feu obtenu par la communauté internationale, est une barbarie. Le blocus de l’aide humanitaire prive les populations civiles de tout : nourriture, soins médicaux, eau potable.
Les frappes aériennes visent sans distinction hommes, femmes et enfants, dans une démarche qui ne peut plus se déguiser en stratégie militaire contre les terroristes du Hamas.
Il s’agit d’une conquête, d’une éradication en masse de la population palestinienne à Gaza désormais assumée par les dirigeants israéliens. Il faut savoir mettre les mots, et dénoncer le génocide commis actuellement par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou à Gaza.
Un génocide est caractérisé dès lors qu’il y a une intentionnalité. Or, cette politique est hélas pensée, planifiée et même revendiquée.
La France doit reconnaitre l’État Palestinien : c’est un impératif moral, une nécessité politique, une exigence stratégique.
La France doit tout mettre en œuvre pour mettre fin au massacre à Gaza, et se positionner en faveur d’une reconnaissance, par la cour pénale internationale, d’un cas de processus génocidaire.
Ce qui se joue à Gaza, c’est l’image que l’humanité se fait d’elle-même : nous avons un rôle à jouer. Ne serait-ce que d’indignation et de dénonciation. Il faut exiger la reprise du processus de paix qui est en ruine.
Nous soutenons les peuples qui demandent à pouvoir vivre en sécurité sur leur territoire, nous soutenons les militants israéliens et palestiniens de la paix et de la solution à deux États.
C’est ce que les partis de gauche réunis hier ont affirmé avec force.
Et je crois que nous pourrions fièrement hisser le drapeau palestinien en soutien aux populations suppliciées de Gaza et de Cisjordanie. »
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