Gaëlle Morvan – Dénomination d’un nouveau pont à Brest

Le 14 octobre 2025, le Conseil Municipal délibérait sur la dénomination de nouveaux équipements publics en lien avec le projet Mon Réseau Grandit. Gaëlle Morvan a exprimé la déception des Écologistes quant au choix portant sur le nouveau pont, parallèle au pont Schuman. L’élue en charge de la lutte contre les VHSS* pointe que ce choix est contraire aux engagements de Brest en matière d’égalité femmes-hommes.

* Violences et harcèlement à caractère sexiste et sexuel

« Monsieur Le Maire, Cher-ère-s Collègues,

Un engagement de notre plan d’actions pour l’égalité

Dans notre plan d’actions, au pluriel, intitulé « Brest Métropole, terre d’égalité réelle » pour l’égalité entre les femmes et les hommes et les diversités, à l’enjeu numéro 5 intitulé, je cite : « L’égalité, ça se vit ensemble au quotidien », nous pouvons lire dans les actions du volet politiques publiques :

« poursuivre la recherche d’une meilleure représentation des femmes dans la dénomination des rues et surtout des équipements publics comme une vraie opportunité de visibilité au cœur de la cité« .

Nous sommes donc déçu-e-s, pour le moins, que la construction d’un nouveau pont, ce qui n’arrive pas tous les jours dans une ville, ne permette pas de suivre ce plan d’actions.

Vous le savez, Francis Le Blé est déjà dans notre mémoire collective par le stade qui porte son nom. D’ailleurs, c’est vraiment un nom qui est rentré dans notre mémoire. Je vous ai entendu, Monsieur le Maire, ainsi que Monsieur Guevel tout à l’heure citer Francis Le Blé en disant « c’est à Francis Le Blé ». Donc aucun risque de tomber dans l’oubli pour ce maire, dont Monsieur Salami, nous remettait en mémoire les convictions. Et dont le nom est associé à l’histoire du football à Brest.

Un débat sous l’angle de la culture

Je ne veux pas rouvrir le débat sous l’angle sportif, mais bien sous celui de la culture.

Car les habitantes et les habitants d’une ville, adultes et enfants, vous le savez, apprennent souvent l’histoire et la culture locale ainsi que notre langue par le nom des rues de leur ville. Or, seulement 6 % des rues portent des noms de femmes. Il s’agit donc de mettre en pratique ce que nous soutenons au travers de notre plan d’actions pour l’égalité et ainsi d’en faire un objectif partagé par tous et toutes.

Dénommer un équipement, c’est aussi exprimer nos valeurs.

Ainsi, il y a quelques temps, au sein de ce même conseil, nous avions avec émotion tous et toutes étaient indigné-e-s par le sort fait aux femmes en Iran. Et Reza Salami avait pris la parole à ce sujet en soutenant un vœu et ainsi le mouvement qui s’appelle « femme vie liberté ». Ainsi, nous aurions pu par exemple nommer ce nouveau pont du nom de Mahsa Amini pour réaffirmer notre engagement auprès des femmes qui luttent tout simplement pour exister. Je vous remercie. »

Retrouvez les interventions en conseil municipal ici.