Submersion marine à Brest

Le mardi 12 octobre, à l’auditorium d’Océanopolis, avait lieu une table-ronde intitulée : « Anticiper et limiter le changement climatique en rade de Brest ».  Cette table ronde visait à apporter des réponses en abordant à la fois les constats, les perceptions du changement climatique et les solutions pour passer à l’action.

Les élu.e.s écologistes de Brest y ont assisté, afin de mieux appréhender les enjeux autour de la submersion, de l’érosion et de la migration dunaire des territoires.

Le mardi 12 octobre, à l’auditorium d'Océanopolis, avait lieu une table-ronde intitulée : Anticiper et limiter le changement climatique en rade de Brest ».  Cette table ronde visait à apporter des réponses en abordant à la fois les constats, les perceptions du changement climatique et les solutions pour passer à l’action.

Parmi les intervenant.e.s, étaient présent.e.s : Alain HENAFF, maître de conférences CNRS à l’Université de Bretagne Occidentale, expert notamment des risques côtiers et de l’érosion du littoral breton ; Audrey COUSQUER, chargée de mission Plan Climat à Ener’gence, l’agence Énergie-Climat du Pays de Brest, qui présentera un aperçu du diagnostic de vulnérabilité de la métropole brestoise ; Juliette HERRY, chargée de mission « Littoral & climat » au Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan, qui abordera plus particulièrement la question de la prise de décisions liées au changement climatique

Car si l’urgence climatique est désormais portée au niveau mondial, elle n’en reste pas moins vraie à l’échelle locale. Depuis plus de 30 ans, les experts du climat, regroupés au sein du GIEC, alertent sur les conséquences du changement climatique provoquées par les activités humaines. Élévation du niveau marin, pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… voilà ce qui ressort au niveau mondial du dernier rapport du GIEC dévoilé en juin dernier.

Mais alors, qu’en est-il chez nous ? Quelles seront les conséquences du changement climatique sur notre territoire breton, et en particulier dans les zones littorales ? Pouvons-nous les anticiper ? Et surtout quelles solutions avons-nous pour les limiter ?

Cette soirée à l’Océanopolis s’inscrivait dans le cycle des conférences « Climat Déclic », organisé par Brest métropole, en partenariat avec l’ADEME, la Région Bretagne, et les communautés de communes Lesneven Côtes des Légendes, le Pays des Abers, le Pays d’Iroise, Pleyben Châteaulin Porzay et Ener’gence, l’agence Energie-Climat du Pays de Brest. Mais également Océanopolis, l’UBO et le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan ainsi que la troupe d’improvisation brestoise LIBIDO.


Cartographies des zones basses des communes exposées au risque submersion marine

Cartographies des zones basses des communes exposées au risque submersion marine

Source : Communes concernées par les ZONES BASSES. Prévention des risques littoraux et submersions marines dans le Finistère – Les services de l’État dans le FINISTÈRE.

Le littoral breton présente un linéaire important de côtes basses dont le niveau topographique se situe sous celui des niveaux marins exceptionnels. Ces zones basses sont pour la plupart protégées de l’intrusion de l’eau de mer par des cordons dunaires naturels ou des ouvrages de défense contre la mer. Ces zones basses sont donc à considérer comme des territoires exposés au risque de submersion marine.


Dans sa dernière étude, l’association Climate Central montre un littoral finistérien grignoté par la mer. Elle estime que 300 millions de personnes dans le monde pourraient être menacées par la montée des eaux d’ici trente ans.

L’association de scientifiques a créé une carte interactive du monde permettant de visualiser les risques de submersion marine. Elle fait ressortir, en rouge, les territoires qui pourraient être menacés par la montée des eaux d’ici à 2050.

Mais pas besoin d’attendre 2050 pour constater des effets, voici les terres qui pourraient être sous le niveau de la crue annuelle dès 2030 :

Bien que ces données soient en partie faussées car elles ne prennent pas en compte les travaux de défense contre la mer, qui sont déjà présents en Finistère, il n’en reste pas moins que l’urgence est bien présente.

L’élévation du niveau de la mer et les menaces d’inondations côtières sont des risques réels à Brest, il convient d’y répondre de manière immédiate et ambitieuse. A Brest, la collectivité s’engage pour lutter et prévenir des risques liés à la submersion marine.

Provoquées par des tempêtes violentes associées à un niveau de marée élevé ainsi qu’à certaines configurations littorales locales (estuaires, anses fermées…), les submersions marines conduisent, sur le littoral, à la suite de brèches occasionnées dans les protections naturelles (cordons ou massifs dunaires par exemple) ou artificielles, à une submersion, plus ou moins importante, des zones de faible altitude et des terrains situés à un niveau plus bas que celui de la mer.

Brest Métropole a ainsi mis au point un DICRIM (Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs) à dispositions des habitant.e.s afin d’informer sur les mesures de prévention mises en œuvre et sur les bons réflexes à adopter. 


Retrouvez en cliquant ici le texte de la tribune des élu·e·s écologistes dans l’édition de décembre 2021 du magazine Sillage sur les pollutions de la rade de Brest et le nouveau contrat de rade.

Et pour accéder aux recommandations de Brest Métropole sur les risques de submersion marine et autres risques majeurs, cliquez ici !