Nous appelons à l’apaisement et à la justice

Communiqué de presse des élu-e-s écologistes du 29 juin 2023 en réaction aux révoltes urbaines et dégradations à Brest et ailleurs en France suite à la mort de Nahel.

Dans la nuit du 28 au 29 juin, à l’instar de ce qui s’est passé ailleurs en France, le quartier de l’Europe à Brest s’est embrasé : la mairie de quartier, les locaux de BMH, des commerces, des véhicules ont été incendiés, du mobilier urbain dégradé.

Nous exprimons tout notre soutien aux habitant.e.s, commerçant.e.s et salarié.e.s, agents communaux, légitimement très choqué.e.s. Nous regrettons profondément que les services et les acteurs mobilisés au quotidien dans ce quartier aient été pris pour cible.

Il faut retrouver le chemin de la raison et de l’apaisement, pour permettre le temps de la justice.

L’apaisement ne se décrète pas, il se construit ; nous n’oublions pas les causes profondes de cette escalade de violence : la tragédie de Nanterre nous bouleverse et les images sont insoutenables. Avant toute chose, nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches de Nahel, victime d’un tir de policier mardi 27 juin, pour un refus d’obtempérer.

Un refus d’obtempérer ne justifie jamais d’être abattu à bout portant. Cet énième drame illustre une situation extrêmement problématique au sein des forces de police et des agissements répétés.

L’exemplarité des forces de l’ordre est une condition sine qua none à la paix sociale, au bon fonctionnement de la justice.

Elles mènent une action risquée, difficile, vitale. Il faut réorganiser les forces de police. Les écologistes demandent depuis plusieurs mois la modification de l’article L. 435-1 du Code de la sécurité intérieure sur l’usage des armes introduit par la loi du 28 février 2017 relative à la sécurité publique. Depuis cette date, on constate une hausse de +39% des tirs et cinq fois plus de personnes tuées par des policiers pour refus d’obtempérer.

Nous exigeons que toute la vérité soit faite sur les circonstances de cette tragédie, que la justice soit rendue et que nous nous attaquions à réformer la doctrine du maintien de l’ordre en France.