Il est encore temps de changer le cours du match !

Communiqué de presse sur le projet de stade au Froutven du 21 juin 2023

Sur ce projet au Froutven, rien n’est fait. Il est encore temps de changer le cours du match : Sauvons Francis le Blé ! Les nouveaux stades en périphérie des villes, c’est un fiasco partout. Sportivement, économiquement, écologiquement. Toutes les possibilités autour du stade actuel sont loin d’avoir été explorées ; on a une rapide étude dont le cahier des charges est incomplet, qui n’envisage pas toutes les options, et qui pourtant coûterait moins d’argent public et on nous dit que ce n’est pas possible ? Ce n’est pas sérieux et c’est un passage en force.

Pourquoi ne pas travailler ensemble autour du stade actuel ?

Comme beaucoup, nous sommes attachés à Francis le Blé : c’est l’identité et l’âme de notre club, un stade à l’anglaise de centre-ville, un objet précieux dans le foot actuel ! Nous ne pouvons pas l’abandonner pour un projet déraisonnable, sans âme, qui pose d’énormes questions financières et écologiques.

Nous devons discuter avec le club, quel que soit le propriétaire, pour trouver un montage afin de rénover Francis le Blé à moindre coût pour la collectivité. Comment préserver l’attractivité de notre centre-ville en délocalisant toujours plus d’activités en périphérie ? Veut-on d’une ville dortoir ? Sans vie économique ? En leur temps, des élus avaient refusé l’installation d’un cinéma au Froutven, c’est grâce à eux qu’il est aujourd’hui Place de la Liberté…

Sociabiliser les risques et privatiser les profits : c’est non !

Nous avons lu dans la presse les menaces proférées par les propriétaires du club ces derniers jours : nous avons envie de leur rappeler que l’institution du Stade brestois est plus grande que ses propriétaires actuels. On a le sentiment que les politiques cèdent à ce chantage ; c’est inacceptable. Il nous faut retrouver le sens commun et la maîtrise de nos décisions publiques.

Et comme les écologistes l’avaient annoncé il y a plus d’un an, on est très loin d’un projet 100 % privé. Au contraire c’est la résurgence des fameux partenariats publics privés (PPP) tant décriés ! Au bout du compte, ce sont évidemment les contribuables brestois et les supporters qui vont payer, pour un objet au seul profit d’une entreprise privée.

Il faut être réaliste : le stade coûtera beaucoup plus que prévu.

Contrairement aux chiffres avancés, beaucoup plus d’argent public : les aménagements, les subventions directes, prises de participation, les garanties du prêt, la participation des entreprises publiques locales, et les engagements sur des années, cela représente des dizaines de millions d’euros supplémentaires !

Avec ce projet fou, la métropole aurait la corde au cou pendant au moins 20 ans alors qu’une rénovation raisonnable et cofinancée de Le Blé nous laisserait plus de marge de manœuvre financière pour déployer des politiques publiques profitables au plus grand nombre.

Penser aux générations futures

Alors que le réchauffement climatique nous presse de changer nos habitudes, que chacun est appelé à faire des efforts, que la collectivité doit se doter d’un budget carbone qui mesure son impact climatique, que dire du cadre environnemental et de l’impact du projet !

Des tonnes de béton et d’acier dans une zone naturelle, une destruction d’espèces animales et végétales ; mesure-t-on bien notre responsabilité à l’égard des générations futures ?

Les écologistes sont constants dans leur soutien au renouvellement urbain face à l’artificialisation des terres aux nouvelles zones commerciales, artisanales et lotissements sur les espaces naturels et agricoles. On nous précise que l’emplacement a été décidé en…2004 ! Effectivement, c’est un projet d’un autre temps !

Il est irresponsable aujourd’hui de se lancer dans de tels projets inutiles et climaticides. Le sens de l’histoire, c’est de les stopper et de rénover le patrimoine existant.

Les écologistes soutiennent le football professionnel à Brest : un foot populaire, accessible, authentique, qui répond aux attentes des brestoises et des brestois et aux évolutions de la société.