Retrouvez l’intervention de Glen Dissaux au Conseil Municipal de la Ville de Brest du 10 octobre 2023 au sujet du lancement de la concession d’installation, entretien maintenance du mobilier urbain avec exploitation publicitaire.
» Cette délibération concerne la constitution d’un groupement entre la ville de Brest et Brest Métropole pour attribuer à un opérateur une concession de service, ce sont les anciens contrats de mobilier urbain, qui portent 2 lots :
- Installer et gérer les abris voyageurs des stations de tramway A et B, la ligne BHNS D et des pôles d’échanges multimodaux du territoire, y compris leur exploitation publicitaire.
- De même pour le mobilier d’information municipale et l’affichage institutionnel pour le compte de la ville de Brest, les sucettes publicitaires.
La délibération est laconique sur la façon dont ça va se passer, les modalités, l’intégration de l’actuel contrat et on ne parle ici que de la constitution du groupement mais dont la finalité nous pose en fait deux soucis majeurs :
Il y aura la question de la fin du contrat actuel, en 2027, transports et affichage urbain, et celui des 45 nouveaux abris voyageurs des futures stations du projet Mon Réseau Grandit.
Nous demandons depuis longtemps maintenant qu’une réflexion sur la place de la publicité dans l’espace public soit menée. Nous aurions souhaité que d’autres modèles de gestion du mobilier urbain soient étudiés, comme ça existe ailleurs.
On a un vrai sujet de santé publique, de pollution visuelle et lumineuse, de respect du patrimoine, de protection des plus jeunes, face aux messages publicitaires, aux abords des écoles par exemple, de consommation énergétique aussi quand il s’agit d’écrans notamment, on l’a vu avec l’écran géant des Capucins, qui est problématique à plusieurs égards.
Nous pourrions envisager des actions municipales pour lutter contre la pub à outrance, qui envahit nos vies, dans nos boites aux lettres, nos mails, nos paysages, cette valorisation du consumérisme et de produits pas toujours en conformité avec nos valeurs et de promouvoir un modèle plus apaisé, qui fasse la part belle aux productions locales, associations et animations brestoises par exemple.
Notre modèle global de publicité est absurde, et plus particulièrement dans un contexte de raréfaction des ressources et d’inflation. La convention citoyenne pour le climat avait proposé des restrictions fortes sur la promotion des produits polluants, les SUV, l’avion, pour protéger les plus précaires et la planète. Pour commencer, l’interdiction de toute forme de publicité numérique et lumineuse dans l’espace public semble abonder d’un bon sens à la fois social et climatique. »
Retrouvez la tribune sillage des élu-e-s écologistes sur le sujet ICI.