Intervention de Glen Dissaux pour le groupe des élu-e-s écologistes lors du conseil de métropole du 6 octobre 2023 au sujet de la modification n°8 du Plan Local d’Urbanisme.
« Monsieur le Président, Chers collègues,
Les écologistes sont déjà intervenu-e-s plusieurs fois au sujet de cette modification n°8 du PLU qui, cela ne vous étonnera pas, ne déclenche pas vraiment notre enthousiasme. Et pourtant, notons des améliorations substantielles que nous saluons.
L’annulation de l’ouverture à l’urbanisation du Vergoz à Plougastel-Daoulas (3ha), et ce pour de bonnes raisons, soulevées notamment par la MRAE et les citoyens : ces avis sont extrêmement importants.
La création d’un zonage spécifique attribué au corridor écologique traversant la ZAC de Kerarmerrien,
Cela ne suffit pas vu l’ampleur des surfaces artificialisées ici, 83 ha, mais quand même, voyons le positif.
C’est important dans la période, où, vous l’avez certainement lu, avec effroi, période où menace le séparatisme, le sécessionnisme contre la République, n’ayons pas peur des mots : l’éco-terrorisme. Je parle vous l’aurez compris de la décision démagogique unilatérale et illégale décrétée par le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes de se retirer du processus de la ZAN (Zéro Artificialisation Nette). Il ne veut pas. Voilà.
C’est justement un modèle de coopération intelligente entre les différents niveaux administratifs, en matière de gouvernance de l’écologie, et c’est un espace pour que les élus locaux discutent et s’emparent de ces sujets de la consommation d’espace dans un cadre contraint puisque nous avons des contraintes physiques.
Chaque année, la France perd jusqu’à 30 000 hectares de ses espaces naturels. Avec de nombreuses conséquences, en voici 3 :
– L’impact sur la biodiversité : les écosystèmes s’effondrent, c’est embêtant en soi mais aussi parce qu’ils jouent un rôle essentiel dans la purification de l’eau et la pollinisation des cultures, par exemple,
– la perte des terres agricoles, ce qui réduit la capacité de production alimentaire locale,
– les risques d’inondations : des terrains bétonnés maintiennent l’eau en surface et favorisent l’accumulation et les dommages causés.
La ZAN représente de multiples défis mais il faut s’y attaquer sincèrement car nous devons réduire massivement le grignotage des terres. En ayant une forte coopération territoriale, en surélevant là où c’est possible, en changeant l’usage de friches industrielles et commerciales, en mettant le paquet sur la restauration, les rénovations, etc. On connaît tous des locaux vides, des bâtiments délabrés ou inoccupés où il serait possible d’être innovant afin de répondre à la demande de logements, sociaux notamment. Plus globalement, on doit collectivement faire mieux pour garantir un territoire viable et enviable pour les prochaines générations. Nous voterons donc contre cette modification du PLU. »