Glen Dissaux – Débat d’Orientations Budgétaires

Glen Dissaux est intervenu lors du Conseil de Métropole du 8 décembre 2023 lors de la tenue du Débat d’Orientations Budgétaires pour 2024, notamment pour rappeler l’utilité et l’importance de la mise en place de budget vert et budget carbone.

Monsieur Le Président, Cher-es collègues,

Je remercie au nom des écologistes Yann Guevel et les services qui ont travaillé la présentation de ces orientations budgétaires de la métropole pour 2024.

Le budget global d’investissements de la métropole sera de plus de 200 millions d’euros pour 2024, ce qui traduit d’abord un engagement fort en faveur des mobilités durables, avec « mon réseau grandit », les infrastructures et équipements de mobilité durable et les aménagements vélos sur la métropole.

On s’en réjouit, c’est un investissent colossal, mais structurant, nécessaire, durable, qui va redéfinir pas seulement les mobilités mais aussi le visage et la dynamique de notre métropole. Ce sera un projet pour toutes et tous, c’est à dire tout le monde, habitants de la métropole, du pays de Brest, visiteurs, avec une dimension sociale, via la tarification, via la volonté de passer au sein des quartiers et de desservir des équipements clefs, utilisés par toutes et tous : la gare, l’hôpital, l’université etc…

Je me permets de pointer cette solidarité territoriale, au sein de notre métropole, et l’attachement au projet métropolitain : si nous sommes métropole aujourd’hui c’est parce que nous croyons, nos prédécesseurs ont cru à cette échelle, à cette nécessaire coopération, à la charge de centralité de la ville de Brest aussi, et à l’ambition de servir l’intérêt général avec une vision partagée pour le territoire.

Et c’est ce que nous souhaitons pour la suite, un projet qui corresponde aux attentes et aux enjeux gigantesques, sociaux et climatiques, qui sont devant nous.

Nos débats ce soir, s’inscrivent dans un contexte financier assez tendu, marqué par diverses crises structurelles, et en particulier le contexte inflationniste qui pèse sur nos investissements. L’État continue de prendre des décisions qui contribuent à réduire les capacités budgétaires des collectivités et entament de fait nos capacités d’action au plus près des besoins des habitantes et habitants.

Dans ce contexte, notre engagement collectif en faveur de la transformation écologique, des transitions et des solidarités doit se traduire dans le prochain débat d’orientations budgétaires par la mise en place d’un budget vert et par une catégorisation de nos investissements futurs :

Nous devons identifier ce qui est favorable et ce qui ne l’est pas, ce qui est positif pour l’environnement et les habitants, et ce qui nous met en danger, ce qui contribue à la lutte contre le changement climatique et notre adaptation, et ce qui n’y contribue pas.

On a un besoin urgent de quantifier, objectiver et mettre des critères d’impact écologique, on a besoin de mettre du vert.

En plus des critères purement financiers immédiats,

On ne mesure pas bien le coût de l’inaction climatique, et on mesure encore moins le coût des d’investissements défavorables au climat : mettre des millions d’euros d’argent public dans un projet néfaste écologiquement, qui ne s’attache pas à la justice sociale, qui ne sert pas l’intérêt général, qui n’est pas concerté et dont la copie financière n’est pas encore claire et connue, suivez mon regard, cela nous mettrait en grande difficulté, et ça voudrait dire ne pas investir ailleurs pour le bien commun, on a vu la problématique des ratios d’endettement.

Or on le sait, nous devrons investir massivement et nous devrons le faire sans nous tromper.

  • Ce sera pour loger les gens, de façon différente, avec plus de sobriété, des matériaux différents, des contraintes nouvelles.
  • Pour massifier la rénovation énergétique des bâtiments et poursuivre le renouvellement urbain, l’éclairage public vertueux etc…
  • Ce sera pour protéger les habitants des effets du changement climatique, garantir leur santé, leur sécurité, l’approvisionnement en eau et en denrées alimentaire, réduire le coût des dépendances aux énergies fossiles (chauffage ou essence).
  • Ce sera pour développer les énergies renouvelables : la loi nous y invite c’est notre responsabilité d’investir massivement dans le solaire et autres énergies renouvelables.

Et pour avoir un budget offensif, en faveur de nos services publics locaux, des solidarités, et à la hauteur du défi climatique, et bien nous devons discuter des investissements avec l’aide de ces outils du “budget carbone” ou du “budget vert”.

C’est donner de la perspective aux engagements financiers de la métropole et une vision à long terme, pour les générations à venir.

Je vous remercie,


Retrouvez ici toutes les interventions de vos élu.e.s en conseil de métropole.