Retrouvez le reportage de France 3 Bretagne du 20 novembre 2024 sur le programme Darker Sky qui vise à réduire la pollution lumineuse et ses impacts sur la biodiversité. Ce projet scientifique est porté par l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), en partenariat avec plusieurs collectivités européennes, dont Brest Métropole. Glen Dissaux, Vice-Président en charge du Plan Climat Énergie Territorial participe pour la métropole à ce projet.
« A Brest l’UBO et la métropole mènent une étude d’impact de la pollution lumineuse urbaine sur la biodiversité financée par l’Union Européenne.
Ce projet consiste à tester un éclairage public moins perturbant pour la faune sauvage à la tombée de la nuit. La nature est censée s’endormir, mais avec l’éclairage urbain, la faune diurne en arrive parfois à confondre le jour et la nuit. L’étude menée en ce moment à Brest tente de mesurer l’ampleur de la perturbation, à l’aide notamment d’enregistreurs acoustiques pour enregistrer les oiseaux.
Le laboratoire de géoarchitecture de l’UBO a posé plusieurs de ces appareils au printemps dernier en deux endroits qui abritent des espèces rares ou menacées, mais qui sont aussi fréquentés par les humains et doivent donc être éclairés.
La métropole brestoise, qui est partie prenante de cette étude, est en train de procéder à un remplacement des lampadaires sur les deux sites concernés. Le nouvel éclairage installé est beaucoup moins haut que l’ancien. Cela va permettre de diriger beaucoup mieux le flux lumineux sur les zones à éclairer et donc d’avoir moins de dispersion de la lumière sur des zones où il n’y a pas besoin d’éclairer.
Dans l’année qui vient de nouvelles mesures vont être réalisées pour vérifier si ces nouvelles lumières perturbent moins les animaux. Ce programme baptisé Darker Sky est financé à 60 % par l’Europe. Brest Métropole en profite pour tester une nouvelle génération d’éclairage.
Si le changement d’éclairage s’avère bénéfique, il sera généralisé au niveau national et même européen. L’UBO est chef de file de ce projet en partenariat avec Brest métropole mais aussi 11 autres partenaires étrangers. Des structures au Pays-Bas, en Allemagne et au Danemark font partie de ce projet. Tout ce qui est fait ici est reproduit à l’étranger. Dans 2 ans, cette étude livrera ses conclusions et l’on saura si la nuit a réussi à reprendre ses droits à Brest. «
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