Cette année, à l’occasion de la journée du 25 novembre, la ville de Brest étoffe son panel d’actions contre les violences faites aux femmes. Nouvelle campagne de sensibilisation, lancement du dispositif Angela, diffusion de violentomètres…, on vous présente les nouveaux outils pour sensibiliser et sécuriser.
Le lancement du dispositif « Angela »
En 2022, des marches exploratoires Place de Strasbourg et Haut de Jaurès avaient été organisées par la mairie de quartier de Saint-Marc en partenariat avec la Cité de l’Iroise. Dans le cadre de cette réflexion sur la sécurisation de l’espace public, des élèves ont suggéré cette action : mettre en place le dispositif Angela à Brest. Gaëlle Morvan, adjointe au quartier, également en charge de la lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles (VSS) et le harcèlement de rue, s’en est fait l’écho auprès de ses collègues en charge de l’égalité femmes-hommes et du commerce afin que cette proposition aboutisse.
Demander Angela permet à une personne qui se sent menacée dans la rue de se mettre en sécurité dans un commerce partenaire du réseau. Les commerçant-e-s partenaires, ont au préalable été formé-e-s à la prise en charge de telles situations. Un autocollant mauve « demandez Angela » est posé sur la devanture de leur magasin pour être identifié.
Ainsi, 45 commerces brestois font aujourd’hui partis du réseau. Tout d’abord, l’objectif est de constituer un maillage couvrant tous les quartiers de la ville. Le dispositif pourrait dans un second temps être étendu à d’autres types de structures notamment publiques.
Une nouvelle campagne de communication
A l’approche de la journée internationale du 25 novembre, la ville lance une campagne de sensibilisation aux violences faites aux femmes. Cette année, l’accent est mis sur trois thématiques : le chantage affectif, les violences économiques et le viol conjugal. La ville souhaite montrer que les violences faites aux femmes prennent des formes diverses. Parfois non reconnues comme telles et plus insidieuses. « L’objectif est d’amener chacun à la réflexion sur ces sujets », indique Gaëlle Morvan, dans un article du Télégramme.
Des violentomètres distribués
Pendant un mois, des « violentomètres », imprimés sur des sacs à pains en boulangerie et des sacs de pharmacies, sont distribués dans tous les quartiers. Le violentomètre permet d’appréhender la pluralité des violences et la montée en intensité de celles-ci : le continuum des violences. Un outil développé par l’association Noustoutes.
En rentrant largement dans les foyers, cet outil vise à interroger sa relation amoureuse et détecter d’éventuelles violences en cours. Les numéros d’urgence et coordonnées du Lieu d’accueil des victimes de Brest y figurent également.
D’année en année, la ville de Brest renforce l’arsenal d’actions proposées pour lutter contre les VSS et sécuriser les victimes. Une ambition qu’elle porte pour améliorer la vie de milliers d’habitantes et habitants. Ces nouvelles actions viennent compléter le dispositif estival adapté au milieu festif et la politique globale d’égalité femmes-hommes.
Dans la presse :
Ouest France : À Brest, les femmes victimes de violences
peuvent désormais « demander Angela »
France Bleu : Angela, violentomètre, campagne d’affichage : Brest renforce la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
Télégramme : « C’est le sujet de tous » : la Ville de Brest embarque les commerces contre le harcèlement de rue